Les Chauves-Souris

Attention fragile

Parmi les merveilles qui enchantent le monde souterrain comptent de petits êtres aussi curieux qu’inoffensifs : les chauves-souris. Singulièrement efficaces comme prédateurs d’insectes, elles jouent un rôle clef dans l’écosystème. Or, leurs populations sont en baisse. Toutes les espèces de chauves-souris présentes en France sont protégées.

 

Dans notre département, on ne compte pas moins de 27 espèces différentes dont 20 qui fréquentent les grottes et avens. Certaines sont même strictement cavernicoles et ont établi des colonies importantes chez nous, d’où une forte responsabilité de la communauté spéléologique envers ces populations.

Leurs effectifs sont suivis par la Ligue de la Protection des Oiseaux (LPO) Aveyron qui mène des campagnes de recensement auxquelles les spéléologues locaux sont fiers de participer.

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Le CDS12 soutient pleinement tous les efforts pour la protection de ces animaux vulnérables.

Si la rencontre avec ces étonnants volatiles est une chance pour le spéléologue, elle peut être fatale à la chauve-souris. Pour éviter le dérangement, il convient de respecter ces quelques recommandations :

-          être attentif à la présence de chauves-souris et faire demi-tour à la rencontre d’une colonie importante

-          éviter de s’attarder à proximité de chauves-souris

-          éviter de les éclairer directement

-          s’abstenir de toute manipulation

-          s’éloigner en progressant en silence (en évitant notamment les sons aigues comme les cliquetis métalliques)

-          observer les interdictions de fréquenter certaines cavités pendant certaines périodes (signalées par des pancartes)

 

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Les chauves-souris sont particulièrement vulnérables pendant deux périodes : l’hibernation et la reproduction.

L’hibernation (de mi-novembre à fin mars)

Au début de l’hiver, quand la nourriture se fait rare, les chauves-souris se rendent dans leurs gîtes d’hibernation. Comme elles ne vont pas se nourrir jusqu’au retour des beaux jours, elles doivent limiter leurs dépenses d’énergie : elles diminuent leur rythme cardiaque, leur fréquence respiratoire et la température de leur corps pour entrer dans une léthargie profonde. Chaque réveil accidentel provoque une surconsommation de leurs réserves énergétiques avec des conséquences graves.

Les gîtes d’hiver doivent répondre à des critères stricts de température (basse mais toujours au-dessus de 0 °C), d’obscurité, de taux d’humidité (plutôt élevé) et de calme.

La reproduction (de mai/juin à mi-août)

Au début de la belle saison, les femelles se regroupent dans des gîtes de mise-bas et d’élevage des jeunes où elles forment des colonies parfois très importantes. Ces gîtes sont généralement plus chauds que ceux de l’hiver, et leurs environs doivent être propices aux chasses abondantes. Mère et chauve-souriceau ont besoin d’une quiétude absolue. Tout dérangement peut déclencher la panique avec des envols soudains des mères, provoquant la chute des petits au sol.

Autrement dit : En raison de ses besoins spécifiques, la chauve-souris dépend de ses différents gîtes. Lorsque nous la croisons sous terre, ayons donc les bons réflexes !

Pour en savoir plus sur les chauves-souris dans notre région et les menaces qui pèsent sur elles :

  • Bodin J. (coord.), 2011. – Les chauves-souris de Midi-Pyrénées : répartition, écologie, conservation. CREN MP / GCMP, Toulouse, 256p.

Si vous trouvez une colonie et que vous souhaitez en savoir plus sur les chauves-souris (espèces, historique de la connaissance, mesures de conservation ...), vous pouvez contacter la LPO Aveyron : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou 05 65 42 94 48.

 

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